Les problèmes d'industrialisation du Cameroun

L'option Camerounaise de développement économique qui accorde la priorité à l'agriculture a montrée ses limites. Avec la chute des prix de produits de base ayant entraînée le pays dans la crise économique. Dès lors, les pouvoirs publics dans le souci de diversifier et d'équilibrer les différents secteurs de l'économie ont décidé de mettre un point d'honneur à l'industrialisation. Néanmoins, se développement industriel du pays reste handicapé par des problèmes internes et externes.


Les réalisations industrielles du Cameroun

Une politique industrielle et réaliste

La politique industrielle du Cameroun est orientée vers la transformation des ressources locales, notamment agricole pastorale, forestière minière et énergétique. Elle est complétée par le développement de transport, l'extension des infrastructures des voies de communication et l'expansion du commerce.

Le développement d'un tissu industriel intégré

Le Cameroun dispose d'une gamme variée d'industries très intégrées aux réalités locales. On peut citer entre autres:

Les industries extractives

Elles restent embryonnaires. La branche la plus importante est celle des carrières où on extrait du calcaire, du sable, du kaolin... pour les besoins industriels. On peut aussi citer celle des eaux minérales notamment des sources Tangui (Mbanga) et Supermont à (Muyuka).

Les industries métallurgiques

Elles sont en plein essor, exemple: Alucam, Socatral, Alubassa.

Les industries chimiques

Elles sont peux diversifiées et dominées par la société nationale de raffinage: Sonara pour le raffinage du pétrole; Plasticam les matières plastiques; le Complexe Chimique Camerounais pour la savonnerie et la parfumerie; l'Union allumettière Equatoriale (UNALOR).

Les industries alimentaires ou agro-industries

Elles sont en croissance constantes et très anciennes, exemple: Chocolaterie confiserie du Cameroun (Chococam); Société surcréaire du Cameroun (SOSUCAM); société de palm Camerounaise (SOCAPALM); Cameroun développement Coopération (CDC); Société Anonyme de brasserie du Cameroun (SABC).

Les industries de matériaux de constructions et d'ameublement

Dominées par les cimenteries du Cameroun CIMENCAM; contre-plaqué du Cameroun (COCAM); Société forestière industrielle de Doumé (SFID).

Les industries textiles et du cuivre

On peut citer la cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM), la société de développement du coton (SODECOTON), l'industrie de chaussure est représenté par la société anonyme Camerounaise des chaussures BATA.
Malgré sa grande diversité, l'industrie Camerounaise reste faible et handicapée par de nombreux problèmes d'ordre interne et externe.


Les problèmes internes

On peut citer entre autres:

  • L'insuffisance ou le caractère étroit du marché intérieur: ceci est dû à la faiblesse du pouvoir d'achat des Camerounais et au coût élevé des produits manufacturés.
  • L'insuffisance des capitaux: qui résulte de la faiblesse de l'épargne intérieure.
  • L'absence ou insuffisance d'une main d'oeuvre qualifiée en fait si la main d'oeuvre est abondante au Cameroun celle-ci reste peut ou non qualifiée.
  • La répartition inégale des industries sur le territoire en effet les industries restent concentrées pour leur majorité à Douala et à Yaoundé. Ce qui entraîne l'augmentation du coût des produits dans les localités éloignées.
  • L'action gouvernementale: elle est suffisante et parfois inopportune. De nombreuses industries font faillite qu'elles sont males conçues soit par ce qu'elles sont générées par des personnes incompétentes égoïstes et cupides.


Les problèmes externes

Ils sont liés aux influences extérieures. On peut citer:

  • L'héritage du colonialisme: Le Cameroun a connu 3 puissances coloniales (l'Allemagne, France, Grande Bretagne) qui ont pillé ses ressources naturelles à leurs seuls profits. Bien plus à la faveur du pacte colonial, ces pays ce sont contentés de développer des industries extractives au détriment de transformations, d'où la dépendance du Cameroun vis à vis de l'extérieur pour ce qui concerne la transformation d'une grande partie de ses produits de base.
  • La dépendance vis-à-vis de l'extérieur: Celle-ci se situe tant au niveau des 4 compétents, des capitaux que du commerce. Bref on parle d'une industrie extravertie (tournée vers l'extérieur)
  • La concurrence des produits étrangers qui par leur prix ainsi que les subventions de leurs produits pays d'origine exerce une concurrence déloyale vis-à-vis des produits locaux.


En somme compte tenu de ses atouts naturels et humain, l'industrie reste le principal espoir pour le développement du Cameroun.